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  • : Noffy en immersion chez les spotters et maquettistes
  • : À la recherche du fond du placard du maquettiste, tentatives de figer les mimiques du spotter,Noffy raconte sa version des faits!
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  • Noffy
  • débutante dans l'univers des spotters, à la découverte de nouveaux mangas, en révisions sur les vieux génériques de dessins animés
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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 16:17

 

J'aime à me gausser de mon Spooky, j'apprécie aussi lorsque d'autres parodient les maquettistes.

En relisant  Les Annales du Disque Monde de Terry Pratchett, je me suis bien amusée à lire une description du "fabricant de modèles réduits". Cet artisant permet ainsi aux pharaons d'avoir des trirèmes, des chars à boeufs et beaucoup d'autres objets encombrants dans la vie au-delà.

Je vous laisse apprécier le passage que j'ai pu trouver pages 143 à 145 de Pyramides de l'édition 2006 chez Pocket (traduction Patrick Couton 1996). Nous sommes dans un monde de fantasy, donc la magie oeuvre sur le Disque-monde. Ici, Grinjer est le maquettiste, Teppicymon XXVII se trouve être le roi récemment décédé (donc fantôme invisible pour tous), Teppic est le nouveau roi derrière un masque (fils du précédent), enfin Dios est le vieux grand-prêtre servant de premier ministre aux pharaons.

Petite précision : des liens vers des photos ou des sites sont signalés par les mots soulignés et en couleur bleue.

 



«  Le cercueil du roi Teppicymon XXVII était solennellement exposé. Travaillé en foryphe, smaradgin, skelse et delphinite, incrusté de jade rose et de filoche, abondamment fumé et parfumé aux résines et senteurs rares...

    Il faisait grosse impression mais, se disait le roi, pas au point de donner envie de mourir. Il cessa de s'y intéresser et traversa la cour sans se presser.

    Un nouvel acteur était entré en scène dans le drame de sa mort.

    Grinjer, le fabricant de modèles réduits.

    Il s'était toujours posé des questions sur les modèles réduits. Même le fermier le plus pauvre comptait se faire enterrer avec un échantillonnage de têtes de bétail miniatures qui, sans qu'on sache comment, deviendraient réelles dans l'au-delà. Plus d'un se contentaient d'une vache façon porte-toasts dans ce monde afin de se payer un troupeau pure race dans l'autre. Les nobles et les rois s'offraient la panoplie complète en réduction : chars, maisons, bateaux et tout ce qui était trop gros ou gênant pour entrer dans un tombeau. Une fois de l'autre côté, chaque babiole se transformait en l'article original.

    Le roi se renfrogna. De son vivant il savait que c'était vrai. N'en avait jamais douté une seconde...

Grinjer, la langue pointant à la commissure des lèvres, plaçait délicatement à l'aide de pinces une toute petite rame sur une réplique parfaite d'une trirème fluviale à l'échelle 1/80e. Toutes les surfaces planes dans son coin d'atelier disparaissaient sous des animaux et des objets miniatures ; certaines de ses plus belles réalisations pendaient par des fils au plafond.

    Le roi savait déjà, par des conversations entendues au hasard, que Grinjer avait vingt-six ans, qu'il ne trouvait aucun frein à la propagation inexorable de son acné et qu'il avait sa mère chez lui. Où, le soir, il fabriquait des modèles réduits. Au fond de son cerveau en duffel-coat il espérait trouver un jour une fille gentille qui comprendrait l'intérêt primordial de reproduire scrupuleusement  chaque détail d'un char à boeufs de cérémonie à six roues, qui lui tiendrait son pot de glu et serait toujours disposée à lui prêter un pouce obligeant chaque fois qu'une maquette aurait besoin d'une pression solide le temps que la colle sèche.

    Il eut conscience de sonneries de trompettes et d'une effervescence dans son dos. Il les ignora. La mode était à l'agitation, ces temps-ci. Pour ce qu'il en savait, ça ne concernait jamais que des broutilles. Les gens ne savaient pas décider de leures priorités. Lui, ça faisait deux mois qu'il attendait quelques grammes de gomme senestrine, et personne n'avait l'air de s'en soucier. Il rajusta son monocle qui lui faisait un peu mal et inséra un aviron de queue dans son encoche.

    Quelqu'un se tenait près de lui. Eh bien, autant qu'il se rende utile...

    « Vous pourriez poser le doigt ici ? fit-il sans un regard. Une petite minute, le temps que la colle prenne. »

Il eut l'impression d'une chute soudaine de la température ambiante. Il leva les yeux sur un masque d'or souriant. Derrière lui, le teint de Dios virait, de l'avis de Grinjer, du n°13 (chair pâle) au n° 37 (pourpre coucher de soleil, brillant).

    « Oh, fit-il.

    — Excellent, dit Teppic. C'est quoi ? »

    Grinjer le regarda en clignant des yeux. Puis regarda de la même façon le bateau.

    « C'est une trirème fluviale khalienne de vingt-cinq mètres à pont de lanciers en queue de poisson avec éperon de proue », expliqua-t-il machinalement.

    Il eut le sentiment qu'on attendait davantage de lui. Il chercha quelque chose de pertinent à dire.

    «Elle est composée de plus de cinq cent pièces, ajouta-t-il. Chaque planche du pont taillée séparément , regardez.

   — Très intéressant, fit Teppic. Bon, je ne veux pas vous retenir. Continuez de bien travailler.

   — La voile se déferle vraiment. Tenez, si on tire sur ce fil, la ... »

    Le masque n'était plus là. Dios avait pris sa place. Le grand prêtre lança à Grinjer un bref regard noir signifiant qu'il allait en entendre parler sous peu, puis il rejoignit en hâte le roi. Imité par le fantôme de Teppicymon XXVII. »

 


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En espérant que cette lecture vous a plu!

Avez-vous reconnu un tic ou deux propre au maquettiste ? Je me dois de rajouter que le mien est un compulsif, envahissant et adaptable, bref il a réussi à maquetter dans mon ancienne chambre lyonnaise déjà pleine comme un oeuf, il est vrai que, du coup, chaque espace est rentabilisé par de petits éléments très utiles mais volatiles...

Je vous laisse retourner à vos activités sérieuses et poussièreuses, à bientôt aux USA.

 
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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 23:41
Il n'avait pas prévu d'y mettre les pieds, mais comme j'avais craqué à Tours sur la qualité des dioramas de l'équipe de Montbrison, j'ai poussé Spooky jusqu'à cette expo pour en voir plus! Et il a osé s'en vanter le bougre!

J'aime bien les immenses paysages où on peut chercher des détails loufoques et s'inventer nos petites histoires. Spooky a-t-il assumé la gamine qu'il devait surveiller? Et oui, elle courrait autour du train de Roanne (belle composition, merci pour les détails!) afin de trouver les amoureux sûrement cachés dans les arbres, puisqu'ils avaient abandonné leur belle voiture rouge dans un endroit isolé...


J'aime bien recroiser des têtes connues : les connaissances de mon compagnon. On a pu s'amuser à retrouver des détails selon leurs indications. Je pense au moment où nous avons croisé  Big Bear à qui j'ai dit qu'il y avait une femme nue dans un diorama... Ne cherchez pas les photos, malgré nos tentatives l'EOS n'a pas voulu obtempérer. Vers la fin de l'après-midi une grosse main bigbearienne se pose sur mon épaule "mais il y a aussi un homme..." Le temps de comprendre il était déjà parti, mais il m'a fallu encore traîner Spooky afin de nous rendre vers le lieu du crime. En effet, le couple est bien présent, malheureusement pour vous aucune photo ne passe! Mais je dirais :  très réussi ce diorama et très piégeux, félicitations!


J'aime bien satisfaire ma curiosité et jouer à la course aux détails. Nous avons vu apparaître de nouveaux éléments sur le diorama de la fuite de Milady. Nous avions croisé ce stand à Tours, il était déjà bien rempli mais noté "en cours de réalisation". Je me demandais jusqu'où ils pouvaient aller avec l'adjonction de micro-histoires, mais il n'est pas encore terminé! Nous avons déjà passé une demie heure à essayer de retrouver les personnages dont on nous parlait, tout va mieux quand on regarde entre les volets, les bonshommes sont craintifs même en maquettes!



J'aime bien les mises en scène un peu vieillottes de vieux camions, d'anciennes modes. J'ai bien aimé ce camion accidenté par défaut de bonne vision du conducteur. Le maquettiste est un fou furieux qui pousse le sens du détail jusqu'au bout puisqu'il cache des clins d'œil à la situation un peu partout (hum, qu'est il indiqué sur la borne?)
J'ai bien aimé les canards qui s'éloignent tranquillement de la camionnette tombée à l'eau avec sa cargaison de fruits et légumes. J'imagine très bien le maquettiste qui s'amuse à expérimenter la flottaison des tomates et des choux dans l'évier de cuisine familial afin de rendre l'effet le plus naturel possible. Je plains les conjoint(e)s qui se prêtent au jeu et qui fournissent les légumes les plus flottants... Encore heureux Spooky n'est pas versé dans les dioramas, ouf!



J'aime bien les grues oui j'assume. Là j'ai été plus qu'étonnée de voir une immense  grue scratchée! Et je gère bien la notion du scratché : le maquettiste a tout fait tout seul, rien d'industriel, et là ça me surprend encore plus!
Elle avait un beau succès et il n'a pas été aisé à Spooky de trouver une faille dans le public pour prendre une photo. Pour cela je vous mets un lien vers un forum où le maquettiste a mis lui-même des photos de sa maquette.

Je vais vous raconter ma vie pour que vous compreniez la raison de mon goût pour les grues : il y a quelques décennies je naquis... pas trop loin de La Clayette-Baudemont (prononcez  "la clette" pour mes douces oreilles) où un célèbre constructeur de grues (dont l'initiale est un P.) a installé un centre de formation pour grutiers. En arrivant par la route de St Christophe en Brionnais (oui ceci est un bled paumé où j'ai grandi), on peut tomber d'étonnement à voir toutes ces grues, de toutes les tailles et de toutes les formes. On peut même croire à un délire hachélèmesque du maire du patelin. Depuis ma plus tendre enfance, j'ai donc été fascinée par l'habileté des grutiers à faire des empilements parfaits de gros duplos en béton. Je vous rassure, je jouais aussi avec des barbies et des petits poneys! (bon, mais j'aurais bien voulu hériter de mon frère autre chose qu'un set de mécanos incomplet!)



J'aime bien les maquettes, mais je n'ai jamais trop accroché avec les bateaux enfermés dans des bouteilles (même si ça simplifie la corvée de poussière). Spooky m'a expliqué le principe de base et puis le maquettiste devant nous avait fait dans l'original. Pourquoi utiliser des bouteilles alors que c'est vachement plus marrant avec des ampoules? Et là j'ai réalisé que je n'avais pas devant moi un bateau en allumettes monté dans une vulgaire bouteille, mais bien des minis dioramas incrustés dans toutes sortes de formes d'ampoules. Chapeau bas, Monsieur! Cela corrobore ma théorie que le maquettiste est un extrémiste du détail original...

 



J'aime bien les expos maquettes, on peut y retrouver de magnifiques tracteurs tout rouillés mais qui pètent-pètent encore, hum la bonne odeur d'huile de ricin! Je ne vois pas trop le lien avec le modélisme, à moins que si je suis la logique de la chose, il s'agissait d'une miniature d'un engin (beaucoup?) plus grand, non je me trompe? Mais alors, si cela est une maquette, qui aurait le postérieur assez large pour monter sur le modèle de base? Et ne rne venez pas me répondre : "Noffy!", non je suis trop jeune pour cet engin rouillé! (ce n'est plus drôle si on me parle de maquette échelle 1 (oui, je vous ai vus venir, on ne va pas me casser le coup aussi facilement!))
En tout cas, ce cher Spooky était en ébahissement devant le magnifique tracteur de 1926, on est resté tout le temps de la mise en route de l'engin, il est vrai que c'était surprenant à voir fonctionner! 

J'aime bien les expos maquettes (ça on l'avait remarqué) quoi de plus évident que d'y vendre du fromage du coin! Malheureusement je n'ai pu y goûter pour cause de régime... Je ferai honneur aux produits régionaux en une autre occasion, je me rattraperai! Le stand odorait pourtant bien assez pour nous mettre l'eau à la bouche tout le temps qu'on a passé dans la salle. En voilà une façon de terminer ma visite de l'expo de Montbrison! Oui, mais le fromage entre dans mes regrets, j'aurais vraiment voulu le goûter et en ramener un bon kilo, presqu'autant que Spooky aurait voulu acheter des kits lors de l'expo. Oui, voilà le pacte : pas de fromage, pas de maquette!
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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 18:55

J'étais curieuse d'accompagner Spooky à l'exposition de maquettes de Tours, j'allais être confrontée au cadre ordinaire des autres maquettistes, j'allais rencontrer d'autres passionnés : de l'amateur des blindés mis en situation dans des dioramas de décombres, jusqu'au fan de chasseurs désossés, scratchés et posés sur des miroirs, le tout en passant par les artistes qui créent des saynètes humoristiques. Il pensait qu'il allait me traîner, il avait même prévu de me faire visiter Tours en long large et travers. Il est vrai que j'ai pu voir la beauté de la vieille ville, même si le bar au thème

d'aviation dont il me parlait depuis un bout de temps était fermé au moment où nous y sommes passés. Moi je me doutais que j'allais trouver quelques merveilles... Et quelle erreur n'a-t-il pas faite lorsqu'il m'a confié son EOS! J'ai usé prés de 200 photos à prendre les maquettes et figurines qui me plaisaient... Bon, j'avoue j'ai pris aussi quelques trombines sympas. 

 

 

J'ai découvert que les maquettistes sont, dans la majorité, des êtres civilisés, polis, respectueux et honnêtes. En effet, une fois qu'on a installé la tablée de figurines, de maquettes, de bouquins et encore en plus la pile de maquettes à vendre, on répare les canopées récalcitrantes, enfin on peut filer visiter les autres stands. Les gens intéressés reviennent tout simplement lorsqu'ils voient quelqu'un revenu au stand. Personne n'aurait l'idée de chouraver une maquette pour ensuite se l'attribuer plus tard, ou même ravager l'installation par pure vengeance primitive, parce que, après tout, son travail est mauvais, il n'a pas pris le bon vert pour faire le camouflage du Mirage!

 

 

D'ailleurs on m'a expliqué que c'est une tradition irrepressible chez les maquettistes : on installe rapidement sa tablée (constituée de sa partie expo et du coin "à vendre") , puis on s'empresse de faire le tour pour trouver avant tous l'objet rare qu'il ne faut absolument pas manquer... La honte s'abattrait sur celui qui n'aurait pas vu la vieille version de tel avion sortie chez un éditeur fermé depuis 20 ans! Ainsi on constate l'hystérie incompréhensible qui s'empare du Spooky devant... je me demande bien quel avion... parce que c'est un modèle qu'on trouve plus, et plein d'autres raisons! Je crois qu'il avait des regrets de m'avoir amenée : il n'a pas pu faire des achats inconsidérés qui l'auraient endetté sur quinze générations, et tels qu'il n'aurait pas pu fermer les portes de la voiture pour son retour!

 

 

En flânant, j'ai vu que l'homme a quand même eu confiance en des machines qu’un être humain normal n'aurait pu imaginer! Quelle idée ils ont eu d'inventer (aile annulaire) une fusée a la Tintin et de s'installer dedans, assis sur l'hélice (on parle de "l'aile annulaire", déjà le nom ne tient pas trop debout je trouve!)? Comment peut-on avoir la folie de monter dans un avion qui n'est pas symétrique? (ici c'est un Blohm und Voss Bv 141b) Peut-on encore appeler ça des avions (même s'ils sont expérimentaux pour la plupart) lorsque ça a une forme de grenouille (voyez le Vought flying pancake)?

 

 

Je suis partie alors à la quête du détail : la cage a poule éventrée sur une reconstitution d'occupation allemande qui m'a occupée un bon quart d'heure, puisque je cherchais à avoir sur ma photo l'intérieur de la maison... Je n'ai jamais prétendu être une pro! Ils sont fort les maquettistes : ils rendent tout un peu plus vivant avec Le détail qui change tout, et ça va de la vieille pub qui se décolore sur le mur, jusqu'aux fientes sur les cages-a-poules!

 

 

Je ne vais pas dire que je me suis ennuyée à aucun moment ; je reconnais que Spooky a croisé des connaissances, et qu'il a bien fallu que je m'occupe le temps que la conversation avance sur des sujets que je comprends. C'est a un moment comme celui-là que j'ai repéré le chien qui traîne une jambe humaine arrachée (mais si, je te dis que c'est une jambe!) Le diorama était propre et sympathique, il mettait bien en scène l'avion avec les mécanos, les pilotes... Mais je n'ai eu d'yeux que pour le chien, il m'a fallu pas mal de photos sous tous les angles, et avec tous les jeux de lumière possibles pour être sûre qu'il ne s'agissait pas d'une branche! Là-dessus les avis sont partagés, le débat s'ouvre, le suspens est intenable, et la vérité est perdue dans les tréfonds des mémoires.... Bref, je reste sur l'idée que ce chien a tiré un bon parti des horreurs de la guerre (rien ne se perd!)

 

 

Et oui une néophyte (non, je ne suis même pas une néophyte : je n’ai pas le droit de toucher aux maquettes de Spooky!) a trouvé a faire une dédicace! Bien sûr les connaisseurs reconnaissent Jean Barbaud le créateur du Lieutenant Mac Fly et des Gueules de Zinc mais mon Spooky m'a amené devant lui pour une autre raison... Envie de savoir pourquoi? Voyez un peu ma dédicace (hiiiiiii! Merci Spooky!)

 

 

Au beau milieu de tous les stands de  maquettistes, le dessinateur semblait presque perdu. Et je rappelle que depuis cette expo, il y a une figurine du petit tigre qui attend la bienveillance du Spooky pour être montée (attention attention, info de dernière minute : le tigre s'est fait poncer!) Cela fût très agréable de le rencontrer, d'ailleurs nous avons eu l'occasion de le revoir à la fête aérienne de la Ferté-Alais, et Thierry a encore pu parler de ses tentatives de maquetter ses caricatures.

Je vous présente donc la dédicace signée par le chara-designer de "Il Était une fois l'homme" 

 

 

  Mais tout a une fin, et il faut penser à dire au-revoir aux nouvelles connaissances (tous sympas ces maquettistes que j'ai rencontré...), dire adieu aux kits qu'on n'achètera jamais parce qu'ils seront épuisés (gnin! gnin! gnin!), et remballer la tablée. Et on arrive à prendre autant de temps qu'au déballage même en comptant le temps passé à réparer les petits bidules échappés lors du transport. Admirons la technique d'habillage des morceaux pointus, et l'agilité à caler les œuvres dans les cadavres vestimentaires  prévus à cet effet (encore eux!) Je préciserais enfin qu'au retour je n'ai absolument pas eu le droit de toucher aux si jolies boîtes!


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21 juillet 2009 2 21 /07 /juillet /2009 23:19
Ma première rencontre avec le monde miniature s'est passée au Dijon Saiten 2006,  où Spooky et ses amis avaient installé 2-3 vitrines de figurines assez étonnantes. Je me souviens d'une Belldandy qui ne tenait debout que par les jeux de voilages de sa tenue : magnifique! Je me souviens d'un Goldorak qui m'hypnotisait. Les figurines sont tellement superbes qu'on s'y laisse prendre en contemplation, mais vite un maquettiste apparaît pas loin...Mais n'ayons pas peur, ce n'est pas moi qui gagnerais le concours de timidité! On m'en a tant raconté sur les no-life, j'avais peur d'être approchée. Mais de qui se moque-t-on? c'est moi la no-life, mes colocs peuvent confimer qu'une de leurs pièces est occupée, mais ils sont jamais trop sûrs si je suis toujours en vie!


Quelques (longs) temps plus tard, je fus invitée à franchir la porte de la tannière du Spooky. Je ne cache pas que j'appréhendais de me retrouver ensevelie sous 3 tonnes de figurines  et maquettes. Mais, pour rassurer le visiteur, les vitrines tournent le dos à la porte d'entrée... Non, l'attaque se fait lorsqu'on croit se détendre une fois sur le canapé! De là, une armada d'avions nous surveille, prêts à nous percer les yeux à coup de Pitot (ah non mais c'est féroce un Phantom!) Ils nous encerclent sous toutes les formes et de toutes les tailles, du grand BlackBird au petit Horten avec Sangoku, de la maquette à la lithographie, ils sont partout!
La juxtaposition des maquettes suggère que l'artiste s'est efforcé d'en mettre en vitrine le maximum  qu'il souhaitait voir vivre chez lui, mais au détriment de plus grands formats de son avion fétiche, ou d'aéroplanes aux couleurs différentes. Le choix s'est fait par la force des choses, l'accumulation l'a forcé a ralentir la production à destination de ses vitrines. La poussière montre que cela fait un moment que ce choix s'est fixé, et que le grand nombre de maquettes qu'il a produites depuis était destiné à des commandes.


Si l'on fait attention où l'on marche, on peut se rendre dans la seconde pièce de l'appartement. La zone de travail du maquettiste est assez étonnante, mais aussi rassurante , je me suis rendue compte qu'il aime lire, et qu'il partage mes goûts pour certains genres. Ouf! Il n'y a pas que des magazines d'avions comme sous la table basse! La pièce est remplie des magazines, mangas, bouquins de SF , mais bien sûr les boîtes de maquettes et de figurines s'entassent judicieusement dans chaque recoin, afin d'éviter au moindre petit insecte de pouvoir y établir un nid. Dans le coin sous le lit mezzanine (qui, fort heureusement, ne tient pas perchée seulement grâce à l'empilement des boîtes!) sous, à côté, autour et dans le PC. Remarquons une nichée qui se cache sous la table à dessin et qui remplit encore une fois chaque espace libre. Au sol ne nous prenons pas les pieds dans des piles de boîtes qui osent croire qu'elles seront les prochaines à être montées. D'ailleurs ce n'est pas parce qu'un paquet est défait sur la table à dessin qu'il fait partie des projets de montage à venir, non, ce n'est qu'une visite de courtoisie du maquettiste à ses œuvres à venir!


Ahhh la table à dessin. Bon, plutôt une table de travail dans ce contexte là, encore que... On reconnait les chaises hautes métalliques, on voit bien un reste de système de bascule pour l'inclinaison du plan, et enfin on se rend compte que le m² de bazard qui lévite est en fait posé sur  feue la table à dessin. Comment fait le maquettiste pour œuvrer? Je me demande encore comment il peut y retrouver ses petits! Tiens, mais il y a une invasion de "petits bidules", comment appeler autrement cette orgie de tout petits objets qui ont du être (ou seront) des morceaux de cokpit, ou alors des outils pour manipuler des morceaux encore plus minuscules? J'ai pu remarquer qu'il y a des petites boîtes à tiroirs de toutes les tailles, des récipients de toutes sortes (les forumeux ont dû voir le pot de Yabon à l'arrière de quelques photos de maquettes, non?), des pots de toutes les couleurs (ah non tiens, pas de bleu turquoise là...) et des objets qui se demandent encore à quoi ils vont être destinés. Mais que font ces Demake Up ici?


En visitant la salle de bains, j'ai croisé de grands cartons recouverts dans tous les sens de taches de peinture. Mais bien sûr ils n'étaient pas en position de travail, ils attendaient juste la prochaine séance d'enpeinturlurage. En regardant les détails, j'ai encore croisé des pots de peinture de toutes sortes qui se reposaient sur le bord de boîtes à biscuits,mises sur le sol, ou en haut du seul petit meuble de la pièce. J'ai été surprise de voir des cadavres vestimentaires servir de chiffons, mais un seul ne suffirait-il pas? Etrangement cette salle de bains manque d'espace de rangement , mais j'ai appris par la suite que c'était pour moduler la pièce entre étendages et  espace peinture. Il a fallu du temps pour que j'aie enfin l'occasion de voir l'aérographe en action, et bien sûr j'ai marché sur l'interrupteur du compresseur alors que le maquettiste était en pause. Tout étranger se sent comme un chien dans un jeu de quille chez ce maquettiste roi du Tétris!


Ce n'est pas ce jour là que Spooky m'a confrontée à son "placard". Cet espace est mythique pour tout maquettiste, cela je l'ai appris et compris bien plus tard! Il mérite bien un article à lui tout seul!
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